Pour certains d'entre nous Super Mario Land évoque cette première console
portable portative un peu mastoc et bouffeuse de pile. Nintendo rempile et joue, avec son eShop, la carte nostalgie pour un petit bond dans le temps. Un numéro de CB, 4€ d'échappés et 20 secondes plus tard, retour en septembre 90, la GameBoy est de sortie.
Nintendo eThunes
Nous voici donc en présence sur notre console d'un jeu qui a fêté ses 21 ans. A ce moment là, écran titre, start : ça joue ! Un jeu donc pour jouer dans l'immédiateté comme Nintendo a su le faire plus tard sur DS. Le concept est archi connu, c'est de la plate forme 2D classique à la Mario, A pour sauter, B pour courir et des petits amas de pixels qui vous menacent (c'est un peu plus tard qu'on aura le bonheur d'apprendre que en fait ces "méchants champis" sont des goombas et ces simili tortues des koopa).
Et là, la magie opère on se retrouve à avancer instinctivement, premier champi, premier tuyau secret. On attrape ensuite ce coeur "caché" dans les blocs, qui il faut l'avouer, s'est vu attribuer années après années une énorme pancarte "HIT ME", tant son emplacement est devenu de notoriété publique. Bref, question gameplay et level design Super Mario Land n'a que très peu vieilli et peu de jeux de plate forme ont par la suite pu prétendre à une telle intelligence et efficacité immédiate.
Here we go !
Graphiquement on fait également un retour dans le temps, les graphismes GameBoy sont ce qu'ils sont. Pour autant l'ambiance graphique est toujours aussi sympathique et a bien traversée les âges, on pourra aussi apprécier la diversité des 4 mondes proposés. Côté oreilles, la bande son caressera avec douceur le conduit auditif de ceux qui ont pu passer quelques après midi 90's sur Mario Land. Les pistes sonores résonnent telles des berceuses tant les mélodies sont simples mais terriblement efficaces : entendre ne seraient-ce que quelques notes nous projette instantanément dans nos plus jeunes jours.
Niveau contenu, on retrouve le jeu tel qu'on l'a laisser vieillir au fond du tiroir : 3 niveaux pour chacun des 4 mondes, avec la possibilité de recommencer le jeu en difficile. Ca s'arrête là, pas de couleurs, pas 3D (ce n'est pas un "3D classics"), pas d'exclu, nada.
Vous me direz, quel est alors l'intérêt d'injecter 4€ sur des comptes Jap, pour du vieux ?
Tout d'abord un Mario ne meurt jamais. 21 ans après Super Mario Land est l'exemple parfait du jeu qui ne vieilli pas ou peu. Avec un bon lifting et plus de contenu, ce jeu pourrait presque sortir ces temps-ci. Dans tous les cas le plaisir de traverser les niveaux et traquer les pistes ou items cachés est intact.
Ensuite, le support sur 3DS nous offre quelques très légères "nouveautés". Le jeu est toujours parfaitement jouable à la croix directionnelle mais le stick de la 3DS est également supportée ; après quelques minutes d'adaptation, il offre même un confort plus appréciable que le contrôle classique. Ensuite il est possible de sauvegarder un état instantané du jeu et de le retrouver quand on le souhaite, avec la possibilité de continuer sa progression après la sauvegarde d'état.
Enfin, il est vrai que l'on retrouve un petit peu le côté linker grâce au système de la console : pas de cartouche, on lance directement le jeu dans le menu. C'est ce qui fait qu'on y retourne souvent, merci le dématérialisé...
Ah oui !!
Quelques points négatifs, le portage sur 3DS ne s'est pas opéré sans de petits accrocs. L'affichage est un petit peu étiré dû aux différence de résolutions des 2 consoles, même si il est possible de jouer au format timbre postale, sans adapter l'image. Deuxième et dernier élément défavorable, mais pas des moins surprenant, il arrive parfois que l'incroyable configuration de la 3DS peine à tenir l'émulation, ce qui nous offre de très rares ralentissements pendant le jeu.
Y pas à dire : une GameBoy, ça pompe !